La venue de Nidhal Khiari, à la place de Tarek Thabet limogé avec précipitation, ne semble pas en mesure de résoudre le problème et de redonner au groupe son visage doré.
Le retour au bercail de Nidhal Khiari comme premier entraîneur à la tête de l’USBG n’a pas eu jusqu’à ce jour l’effet escompté et souhaité. Après une courte et peu convaincante victoire sur la JSK, les Benguerdanais, sous la houlette de leur nouveau coach, ont trébuché à domicile dans le derby qui les a opposés au voisin l’UST et se sont contentés d’un nul heureux après avoir frôlé la défaite et se sont fait éliminer la semaine écoulée en seizième de finale de coupe de Tunisie à Chebba aux tirs au but. Un coup dur pour Ghaïth Yaferni et ses coéquipiers qui risque de les faire entrer dans une période de doute et ramener leur objectif de début de saison à la baisse. L’équipe est passée d’un dilemme à l’autre.
Avec le coach partant Tarek Thabet, il y avait beaucoup d’occasions de but à chaque match, signe que la machine tournait bien au niveau de la construction du jeu et de l’animation offensive, mais il avait manqué le plus important : la lucidité devant la cage adverse et le finish. Avec Nidhal Khiari — le match de coupe de Tunisie l’a démontré —, le beau jeu, la création et les buts ont tous fait défaut. Ce visage pâle, qui a coûté aux «Jaune et Noir» une sortie des plus amères dès les tours éliminatoires de l’épreuve, laisse perplexe et n’est pas de bon augure pour les semaines à venir. Le départ inattendu des joueurs brésiliens, qui constituaient les piliers du travail offensif et qui a été pris à la légère, a coupé les ailes de cette équipe qui non seulement, il y a quelque temps, faisait sensation mais faisait trembler les plus grosses écuries du championnat. Reléguée à la 7e place avec 23 points, l’USBG voit aujourd’hui ses chances de briguer la 4e place s’éloigner peu à peu. Nidhal Khiari a devant lui trois semaines pour commencer à rectifier le tir.
Hédi JENNY
